Pourquoi partir quand on est si bien chez soi ?

En 2016, l’entreprise battait son plein, et les idées fusaient. La bio se faisait un nom, et les magasins qui s’en faisait le relais prenaient de l’ampleur.

Quel meilleur contexte pour se transformer nous aussi ?

Pas de manière radicale, car notre ADN est présente depuis plus de 20 ans, mais pour pousser encore plus loin la démarche sociale et environnementale que porte l’entreprise.

Plusieurs expérimentations ont été menées concernant la gouvernance, mais cela fera l’objet d’une autre histoire. Et au même moment, nous terminions un accompagnement de 3 ans avec l’Ademe (1), le FCBA (2) et le cabinet EVEA (3) pour analyser, qualifier, quantifier l’impact environnemental de nos produits. À l’aide notamment d’analyses de cycle de vie, nous allons plus loin dans la conception de nos mobiliers.

Le gros chantier qui n’avait pas encore été traité, et qui commençait à se faire sentir, c’était le bâtiment. Comment parler de démarche sociale avec des locaux sombres, agencés au fil des années, bruyants, difficiles à chauffer ? Il fallait faire quelque chose !

Et là on a découvert l’entreprise Pocheco (4), un curieux hasard entre une lecture (5) et le film Demain, qui semblait partager nos valeurs et pouvait porter cette transformation foncière d’une manière cohérente.

Ce qu'ils prônent ? Penser la rénovation en prenant les matériaux sur place, habiller et transformer plutôt que construire, valoriser le patrimoine actuel. Voilà qui nous parle !

L’aventure avec Pocheco – et son cabinet Ouvert (6) – a ainsi commencé. D’ébauches en esquisses, d’intégrations paysagère à la mutualisation des espaces dans l’Ecosystème Ulterïa, nous analysons nos consommations pour chercher l’autonomie en énergie et en eau, et nous construisons le projet pour permettre le maintien de la production.

Six mois de travail, au bout duquel un rendez-vous avec la DDT met un coup net au projet : le bâtiment est en zone inondable, trop en pente. Reconstruire de niveau pour la sécurité des utilisateurs signifie raser le bâtiment, surélever l’ensemble, reconstruire.

En terme de production, cela veut dire un arrêt d’activité pendant plus d’un an, c’est impossible. Tout le monde est unanime : si Mobil Wood souhaite un bâtiment à la hauteur de son aspiration environnementale, il va falloir le trouver ailleurs.

(1) L’agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie accompagne notamment les entreprises sur des questions de transformation environnementale en plus d’être actrice dans la prise de conscience de ces enjeux. https://www.ademe.fr/

(2) L’institut FCBA est le spécialiste des questions techniques liées au domaine du bois et de ses filières associées. https://www.fcba.fr/

(3) Le cabinet EVEA est un pionnier dans l’accompagnement des entreprises en matière d’analyse de cycle de vie et d’emprunte environnementale. https://evea-conseil.com/

(4) Pocheco est un industriel des Hauts de France fabricant d’enveloppes de manière écologique. http://www.pocheco.com/

(5) Écolonomie: entreprendre sans détruire, d’Emmanuel DRUON

(6) Ouvert est le cabinet de conseil développé par l’entreprise Pocheco, qui fort de son expérience, partage son savoir-faire aux autres entreprises souhaitant mener la même démarche. http://ouvert.eu/